illustration/SIPA
Pour avoir publié et commenté le cliché d’une voiture de police garée sur une place réservée aux personnes handicapées, une femme a été sanctionnée en Espagne. Elle a écopé d’une amende de 800 euros.
Une femme qui habite à Petrel, (Alicante-Espagne) a publié sur Facebook une photo montrant une voiture de police stationnée sur une place handicapée, "sans motif apparent". Pour ce post, elle a écopé d’une amende de 800 euros. Ce, selon l’article 36.23 du 1er juillet, relatif à la nouvelle loi de sécurité citoyenne.
Le fait que cette habitante de Petrel a supprimé la photo au lendemain de sa publication n’a pas arrangé grand-chose. En effet, en Espagne, la surnommée "loi bâillon" interdit de toucher à la police. Ce nouveau texte a pourtant déjà suscité de nombreuses réactions négatives en Espagne. La société civile, les journalistes et même les organismes œuvrant pour l’humanité comme Amnesty International l’ont déjà critiqué.
Mais Fermin Bonet, un responsable au sein de la police municipale explique que cette sanction n’a rien à voir avec cette nouvelle loi. Les agents de police concernés auraient, malgré tout, porté plainte contre la femme qui a publié la photo. La raison ? C’est parce que la voiture de la police ne s’est pas garée sur une place handicapée pour rien. Les policiers s’étaient stationnés sur ces lieux parce qu’ils devaient intervenir d’urgence dans le parc municipal où la baignade est interdite.
Cette source indique que les policiers "ont considéré que l’image du corps de la police était atteinte" par la publication de la photo. Non, pas à cause du numéro d’immatriculation visible sur le cliché, ni du langage utilisé par la dame dans ses commentaires, mais sur le fond. "Il est dit que les agents se sont garés là sans motif alors qu’en fait, ils devaient intervenir rapidement", ajoute ce responsable de la police.