L’Italie déplore le manque de soutien de la commission européenne dans sa lutte contre l’immigration clandestine. Le premier ministre italien, Matteo Renzi, vient de pointer du doigt ce laxisme et a menacé l’application d’un "plan B" qui ferait surtout "mal à l’Europe" si cette situation perdure.
Un plan B mis en place qui impacterait d’abord l’Europe
Dimanche 14 Juin, la coupe a été pleine pour le premier ministre Italien, Matteo Renzi, par rapport au problème des migrants. Estimant qu’il y a manque de soutien de l’Union Européenne face à la croissance exponentielle de l’immigration, le premier ministre a menacé de mettre en place "un plan B" qui ferait "mal à l’Europe" en premier lieu. Pour le chef de gouvernement italien, cette crise en Italie est un problème sérieux qu’il ne faut pas sous-estimer.
De son côté, l’UE a actuellement des difficultés à établir un consensus autour de son programme de répartition des 24.000 réfugiés entre les autres pays que l’Italie et la Grèce.
Un chiffre trop bas à revérifier
"Répartir seulement 24.000 personnes, c’est presque de la provocation", a souligné Matteo Renzi qui va opter pour un plan B tout prêt si l’Europe ne veut pas être solidaire sur ce problème d’immigration clandestine.
Pour le premier ministre italien, cette répartition est très pauvre sachant que plus de 57.000 migrants et demandeurs d’asile ont été secourus en mer et accueillis par l’Italie depuis le début de cette année. A la même période de l’année 2014, le chiffre de migrants s’élevait à 54.000.
Malgré cette impasse, l’Italie espère tout de même que le sommet européen du 25 juin permettra de trouver des solutions. Dans la foulée, M.Renzi a prévu d’aborder ce problème de l’immigration avec ses homologues britannique et français, une fois à Milan. Il a d’ailleurs évoqué son entretien avec le chef de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et la Chancelière allemande, Angela Merkel.