Quand le Sun compare les migrants à des cafards, de vives réactions naissent au sein de l’ONU. Le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme a d’ailleurs incité Londres à canaliser l’incitation à la haine par les tabloïds britanniques.
Les migrants sont comme des cafards
Ces paroles de haines contre les migrants ont été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Dans son éditorial, le journal britannique The Sun a traité les migrants de "cafards". "Ne vous trompez pas. Ces migrants sont comme des cafards", avertit le journaliste. Un fait qui a suscité des polémiques.
A Genève au sein de l’ONU, la réaction a d’ailleurs été très vive face à cette comparaison considérée comme haineuse. C’est dans ce contexte que le Haut-commissariat aux droits de l’Homme a demandé à Londres de mettre tout en œuvre pour "juguler l’incitation à la haine par les tabloïds britanniques".
Des propos que le Haut-commissariat a dénoncés de similaire à ceux qui ont été utilisés par le journal Kangura et la Radio des Mille Collines au Rwanda lors du génocide de 1994.
Restreinte des incitations à la haine contre les migrants
Dans la foulée, Zeid Ra’ad Al Hussein, le haut-commissaire de l’ONU a demandé à tous les pays européens de maintenir plus fermement les lois contre le racisme et la xénophobie. Il a notamment dénoncé le fait que certains journaux profitent de la liberté d’expression pour commencer à tendre vers la diffamation et alimenter l’intolérance et la politisation des migrants ainsi que les minorités européennes comme les Roms.
L’article du Sun débute d’ailleurs par ces mots, "Montrez-moi des images de cercueils, montrez-moi des corps flottants dans l’eau, faites jouer les violons et montrez-moi des gens maigres qui semblent tristes. Je n’en ai toujours rien à faire." L’éditorialiste a d’ailleurs incité à l’utilisation de canons pour tirer sur tout ce qui ressemblerait de près ou de loin à un bateau. On comprend aisément pourquoi le choc est énorme suite à cet éditorial qui fustige les migrants.