Après le naufrage d’un bateau transportant environ 700 migrants, Matteo Renzi a réclamé un sommet européen d’urgence.
Face à un nouveau drame avec le naufrage d’un bateau de migrants en Méditerranée, le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a réclamé dimanche la réunion d’urgence d’un sommet européen, qu’il souhaiterait obtenir avant la fin de la semaine prochaine. Matteo Renzi a parlé de massacre. "Chaque jour en Méditerranée, nous sommes témoins d’un massacre, de la douleur de tant d’hommes et de femmes que nous faisons semblant d’oublier", a-t-il déclaré face à la presse.
"On ne parle pas de choses banales, mais bien de vies humaines", a souligné le chef du gouvernement italien. "Si on ne parvient pas à régler le problème à la racine, on ne réussira jamais à le régler". "Le problème n’est pas celui du contrôle des mers, mais bien la mise hors d’état de nuire des passeurs, ces nouveaux ’esclavagistes’", a-t-il déploré.
Matteo Renzi s’est également entretenu avec plusieurs dirigeants dont le président français. "J’ai souhaité qu’il y ait une réunion rapide des ministres de l’Intérieur et des ministres des Affaires étrangères, un conseil de ces ministres, de tous les ministres européens", a indiqué François Hollande.
L’Espagne a elle aussi réclamé un sommet extraordinaire. Le Premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, a de son côté averti qu’il en va de la "crédibilité" de l’Europe. "Nous Européens, nous risquons notre crédibilité si nous ne sommes pas capables d’éviter ces situations dramatiques qui se produisent tous les jours", a-t-il souligné.
Selon le récit d’une trentaine de survivants, plus de 700 personnes étaient à bord du bateau. Si leurs morts étaient confirmées, elles viendraient s’ajouter aux 450 décès de migrants de la semaine dernière. Selon les gardes-côtes italiens, plus d’une vingtaine de cadavres ont été récupérés. Dimanche, le bilan officiel était de 24 morts et de 28 rescapés. Un bilan qui pourrait s’alourdir au fur et à mesure.