L’affaire du crash de l’A320 de la compagnie allemande Germanwings le 24 mars dernier semble s’éclaircir petit à petit. Comme révélé par le New York Times ce samedi, le contenu de son iPad en dit beaucoup.
La compagnie Germanwings et sa maison mère auraient-elles fermé les yeux face à l’état psychologique d’Andréas Lubitz ?
Des manquements mis en cause
Dans son édition de ce samedi, Le New York Times annonce de nouveaux éléments sur le crash de l’A320 en évoquant certaines failles. Selon le journal américain, ni la compagnie GermanWings et sa maison-mère Lufthansa, ni les autorités n’ont suffisamment reçu des informations concernant les troubles psychologiques d’Andreas Lubitz. Le New York Times a dénoncé samedi les failles du système allemand sachant la récente dépression du copilote ayant causé la mort de 150 personnes. En effet, à cause d’une "omniprésente culture de la vie privée", la compagnie a négligé les problèmes réels du co-pilote entre autres le non-suivi de son traitement. Pire encore, le jeune allemand est devenu un pilote de la filiale low-cost de la Luthansa après avoir continué dans le programme de formation.
Une mort planifiée
Même si Andréas Lubitz a passé son examen médical en août dernier, la direction n’a jamais reçu des notes plus récentes de spécialistes qualifiant son inaptitude à travailler. Le copilote dépressif semble avoir planifié sa mort et celle de ses passagers lorsque quelques jours avant le crash aérien, il a étudié les méthodes de suicide ainsi que les procédures de sécurité du cockpit, a déclaré le New York Times. Le 24 mars dernier, jour où il a volontairement dirigé l’appareil dans les montagnes, la trace de ses recherches sur Internet était visible sur son iPad. Des onglets sur la disparition du vol MH370 de la Malaysia Airlines ainsi que le crash d’un vol de la compagnie publique mozambicaine LAM en Namibie étaient encore ouverts. Dans l’affaire de la compagnie publique mozambicaine LAM, le commandant de bord a volontairement écrasé l’avion tuant cinq autres membres de l’équipage, lui y compris en plus de 27 passagers.
Peu de contact avec les pilotes
Mais, d’après le New York Times, la direction des compagnies aériennes établit peu de contact avec ses pilotes. La Lufthansa connaissait, tout de même, une partie de la sévérité de l’état d’Andreas Lubitz. Alors que les informations sur l’histoire du pilote ne sont pas très précises, son état psychologique était déjà fixé quand la Lufthansa le formait au vol.