Des villages comme Reggio de Calabre, en Italie, ont encore du mal dans la gestion des flux massifs d’immigration. Le pays sollicite l’aide de l’Union Européenne pour tenter de contrer ce problème.
Un flux ininterrompu d’immigrants
Encore ce jeudi, plus de mille migrants libyens ont fait cap vers l’Italie et ont tenté de franchir les frontières. Et pourtant, ces mille libyens ne sont qu’une infime partie des migrants attendus dans les ports de Sicile. Les portes sont largement ouvertes dans les municipalités comme Reggio de Calabre qui ont vraiment du mal à gérer l’afflux de migrants. Les autorités dans ces localités réclament d’ailleurs la solidarité et la collaboration de l’Union Européenne.
D’après les autorités italiennes, quelque 400 migrants ont même trouvé la mort dans leur embarcation de fortune après avoir tenté de gagner les côtes italiennes. Les 150 survivants à ces immigrations dangereuses dans de frêles esquifs ont commencé à quitter Reggio de Calabre. Les autorités italiennes sont ainsi obligées de les ramener dans des centres d’accueil dans le nord et dans le centre du pays.
La passivité de l’Europe est pointée du doigt
Le ministre italien des Affaires étrangères Paolo Gentiloni a d’ailleurs exprimé son indignation devant la passivité de l’Union Européenne. "Le problème est européen mais le remède est italien, ça ne va pas. La surveillance et les secours en mer pèsent à 90% sur nos épaules", clame-t-il.
Outre le problème de la surpopulation qui pèse sur des localités comme Reggio de Calabre, la menace des maladies contagieuses provenant des migrants est également non négligeable. Giovanni Muraca, responsable municipal de Reggio déclare même que la situation est intenable. "D’autres vont arriver mais nous ne sommes absolument pas prêts", précise-t-il. Les villages italiens dans lesquels on amène les migrants sont également débordés.
A l’échelle internationale, plusieurs organisations internationales et humanitaires invitent l’Europe à réagir face à cette situation. "L’Italie porte un fardeau énorme pour le compte de l’Europe en ce qui concerne le problème de l’immigration", a même reconnu un porte-parole des Nations unies, Stéphane Dujarric.