Alors que le jeune copilote allemand de l’A320 de Germanwings est suspecté d’avoir intentionnellement dirigé l’appareil sur la montagne, des compagnies aériennes vont installer en permanence deux personnes dans le cockpit de leurs appareils.
Les révélations sur les circonstances du drame de l’A320 de Germanwings ont incité les compagnies Norwegian Air Shuttle et EasyJet à prendre des mesures strictes en installant en permanence deux personnes dans la cabine de pilotage de leurs appareils.
Une hôtesse ou un steward
La fédération allemande du secteur aérien a affirmé vouloir agir pareillement. Le gouvernement fédéral du Canada a pris la même décision pour toutes les compagnies aériennes de ce pays, précise La Voix du Nord dans son édition de ce vendredi. "Quand un occupant quittera le cockpit, il faudra désormais que deux personnes s’y trouvent", une hôtesse ou un steward s’installant dans le cockpit avec le pilote restant, a annoncé Thomas Hesthammer, le responsable des opérations de vol de Norwegian sur le récit de lalibre.be.
Une chute volontaire
Selon le procureur de Marseille Brice Robin, qui mène l’enquête depuis mardi, le jeune copilote de 28 ans, Andreas Lubitz n’a pas voulu rouvrir la porte du cockpit au commandant de bord, qui était allé aux toilettes pour un moment et a actionné les commandes pour activer la descente de l’appareil. "Il n’avait aucune raison d’empêcher le commandant de bord de revenir dans la cabine de pilotage", a insisté le procureur sur La Voix du Nord en ajoutant que le copilote "a volontairement permis la chute de l’avion".
Suivi psychologique régulier des pilotes
Après cet incident tragique ayant coûté la vie à 150 personnes, l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a de nouveau affirmé la nécessité pour les pilotes de se plier à un suivi psychologique et physique régulier. "Les pilotes d’avion doivent subir un examen médical périodique (effectué par un spécialiste de la médecine aérospatiale) qui comprend à la fois une évaluation physique et mentale", souligne l’agence spécialisée de l’ONU. Selon toujours l’OACI, si ce suivi médical soulevait des inquiétudes, il est possible de mener d’autres évaluations, plus spécialisées, dont des tests neuropsychologiques.