Alexis Tsipras a réservé à la France sa première sortie à l’étranger. L’entrevue avec François Hollande a été directe où tout a été éclairci.
Le JDD rapporte que pour son premier entrevue avec le président français, Alexis Tsipras, lui, est resté constant à ses habitudes : une rencontre en simples veste noire et chemise blanche. Le Premier ministre grec achevait cet après-midi dans la capitale française sa première sortie à l’étranger, entamé lundi par une visite à Nicosie, suivie par Rome mardi et Bruxelles ce matin. "Nous aurons l’occasion de nous retrouver souvent ici, les relations entre nos deux pays sont anciennes, profondes, a entamé le chef de l’Etat français, lors de sa déclaration à l’issue de la réunion. Nous avons des objectifs qui sont les mêmes pour l’Europe : qu’elle soit plus tournée vers la croissance."
Les deux hommes se sont parlé pendant environ un demi heure en tête-à-tête à l’Elysée, puis trois-quarts d’heure avec Michel Sapin, le ministre des Finances, de Harlem Désir, le secrétaire d’Etat aux affaires européennes. François Hollande a présenté son "objectif" : "Trouver un accord de moyen et de long terme entre l’Europe et la Grèce." "Le mot respect nous vient spontanément à la bouche, déclare-il. Le respect du vote du peuple grec, clair et fort, qui a voulu signifier que l’austérité comme seule perspective n’était plus supportable. Il y a aussi le respect des règles européennes qui s’imposent à tous, à la France aussi, et des engagements qui ont été pris par rapport à des dettes qui concernent les Etats."
Lorsque le président français parle, le numéro un grec lève les yeux vers le ciel, concentré. Mais lorsque lui s’exprime, les deux regards se fixent, puis les sourires s’échangent. François Hollande ne cache pas sa satisfaction, en dépit du discours grec sensiblement plus musclé.