De nouveaux fronts s’ajoutent aux conflits qui s’enlisent, et aux nombreux morts, les refugiés et les déplacés. La communauté internationale les oublie souvent.
Cette année encore, alors que 2013 enregistrait un triste record, des centaines de milliers de personnes ont été obligées de fuir les zones de guerre, rappelle le site huffingtonpost.fr aujourd’hui. Nombreux sont ceux qui ont traversé la frontière en Ukraine, en Irak ou au Soudan du Sud. Ceux qui sont établis dans des camps dans les pays voisins sont des réfugiés, tandis que ceux qui ont trouvé asile dans une autre région de leur pays sont des déplacés.
Et c’est sans compter ceux qui choisissent la route de l’exil grossissant le rang des migrants. En effet, selon le Haut commissariat aux réfugiés (HCR), depuis janvier plus de 207 000 personnes ont tenté de traverser la Méditerranée, soit trois fois plus qu’en 2011, année "record".
La situation humanitaire est catastrophique, et les instances des Nations unies ont de plus à plus de mal à la juguler. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a par exemple failli suspendre son aide aux réfugiés syriens faute de financements. Un afflux de dons a finalement évité, provisoirement, l’arrêt des opérations du PAM.
L’Onu a lancé, début décembre, un appel pour récolter un montant record de 16,4 milliards de dollars, soit 13,4 milliards d’euros, afin d’aider 57,7 millions de personnes en 2015. "Les besoins ont atteint des niveaux sans précédent et, sans davantage de soutien, il n’est simplement pas possible de faire face à ces situations humanitaires qui surgissent, région après région et conflit après conflit", a alerté le Haut Commissaire pour les réfugiés, Antonio Guterres.
La crise syrienne devrait absorber près de la moitié de l’aide. Le Soudan du Sud est la seconde priorité de cette aide avec 1,8 milliard de dollars, l’équivalent de 1,4 milliards d’euros prévus.