Le scénario de victoire du parti de la gauche radicale Syriza risque de conduire la Grèce à une situation préoccupante.
BFMTV dit que la Grèce effraie de nouveau ses partenaires européens. Cette fois-ci, ce n’est pas en raison de sa situation financière, mais à cause de l’organisation potentielle d’élections législatives anticipées, qui est susceptible de provoquer une série de réactions en chaîne.
A la surprise générale, les autorités ont annoncé la semaine dernière que le scrutin présidentiel qui devait se tenir en février aura finalement lieu cette semaine. Dans le pays, c’est le Parlement qui élit le président, lors d’un vote en trois tours. Le premier tour se tiendra ce mercredi, et le dernier le 23 décembre.
Il faudrait un bloc de 180 députés pour qu’un nouveau président soit élu. Or le gouvernement en place, dirigé par le Premier ministre conservateur Antonis Samaras, n’a que 155 députés.
Si le Parlement échoue, le Premier ministre sera dans l’obligation de dissoudre l’Assemblée et convoquer des élections législatives anticipées. Le niveau de risque est élevé sachant que le parti de la gauche radicale Syriza, favori dans les sondages, pourrait l’emporter.
De l’avis du chef du gouvernement, ce parti pourrait conduire le pays à sortir de la zone euro, avec des conséquences immédiates potentiellement très graves pour l’économie et les créanciers du pays endetté à plus de 175% de son PIB.
Un des effets de ces élections législatives, si elles se tenaient, serait le retard de l’achèvement des négociations avec les partenaires représentés par l’Union européenne et le FMI, qui ont prêté des sommes faramineuses à la Grèce au plus fort de la crise, en contrepartie de plans d’austérité drastiques.