Le Pape Francois ne manque pas d’humour pour se remémorer de Mère Teresa, notamment pour son fort caractère. Elle pouvait faire "peur", dit-il.
Le pape François a entamé dimanche une visite d’une journée en Albanie, pays des Balkans dirigé par une coalition entre musulmans, catholiques et orthodoxes. Il l’a présentée comme "modèle", en dénonçant l’utilisation de Dieu comme "bouclier" par les mouvements fondamentalistes religieux. Lors de sa visite, le pape a reçu l’accueil fervent de centaines de milliers de personnes sur le grand boulevard et sur la place Mère Teresa où il a célébré plus tard la messe. Un endroit symbolique qui lui a fait ressurgir quelques souvenirs concernant la religieuse.
Le porte-parole du Vatican et interprète du pape en Albanie a en effet révélé quelques confidences à la presse, rapporte Le Figaro. Selon Federico Lombardi, le Pape François se souvient d’avoir "admiré la force, le caractère décisif des interventions" de Mère Teresa, qui ne s’était pas laissé "impressionner par l’assemblée des évêques". "Elle disait ce qu’elle voulait dire", a déclaré le pape au prêtre tout en glissant avec humour que la religieuse lui aurait fait "peur" si elle avait été sa supérieure.
Pendant plus de 40 ans, elle consacre sa vie aux pauvres, aux malades, aux laissés pour compte et aux mourants, d’abord en Inde puis dans d’autres pays, et elle guide le développement des Missionnaires de la Charité. Au moment de sa mort, ceux-ci s’occupent de 610 missions, dans 123 pays, incluant des soupes populaires, des centres d’aide familiale, des orphelinats, des écoles, des hospices et des maisons d’accueil pour les personnes atteintes de maladies comme la lèpre, le sida ou la tuberculose.