La référendum sur l’indépendance de l’Ecosse prévu aujourd’hui pourrait marquer la fin d’une union vieille de 307 ans entre l’Écosse et l’Angleterre. Il faut toutefois que le "non" arrive en tête dans deux sondages. Les Ecossais passeront aux urnes ce jour.
Deux sondages publiés dans la soirée du mardi 16 septembre donnent le non des partisans de l’union en avance de quatre points sur leurs opposants, rapporte Le Figaro. Leurs résultats sont, en effet, identiques si l’on exclut les personnes sans opinion : le "no" l’emporte dans tous les cas avec 52% des intentions de vote face au "yes" qui recueille lui 48%.
Le camp des indépendantistes a salué l’annonce de ces deux sondages. "Nous sommes tout près d’un succès jeudi", a ainsi réagi Blair Jenkins, à la tête du mouvement Yes Scotland. Quoiqu’il en soit, un nombre record d’électeurs écossais se sont inscrits pour voter et le taux de participation promet d’être très élevé.
Les sondages ont été menés par l’institut ICM pour The Scotsman et par Opinium pour The Telegraph. Ces enquêtes ont été réalisées à partir de vendredi, jour où les deux camps ont encore accentué leurs efforts pour convaincre les électeurs. A quelques heures du référendum, ils ont multiplié les tournées de porte-à-porte
L’Ecosse fait partie du Royaume-Uni depuis 307 ans. Si les électeurs choisissent l’indépendance ce 18 septembre, des négociations seront menées avec le gouvernement britannique au sujet de la monnaie, de la dette, du pétrole de la mer du Nord et de l’avenir de la base nucléaire sous-marine britannique en Ecosse. L’indépendance serait alors prononcée le 24 mars 2016.
De leur côté, les trois grandes formations politiques britanniques se sont engagées à garantir à l’Ecosse, si elle reste dans le Royaume-Uni, un niveau élevé de dépenses publiques et à accorder aux Écossais le contrôle de leurs dépenses de santé.