Source : Melty Food
Les ministres de l’Agriculture de l’Union européenne souhaitent supprimer la mention "à consommer de préférence avant" qui n’indique pas un danger pour la santé mais une altération possible du goût. Cette modification pourrait contribuer à réduire le gaspillage alimentaire qui représente 89 millions de tonnes par an en Europe.
Pour lutter contre le gaspillage alimentaire, les ministres de l’Agriculture de l’Union européenne veulent faire disparaître pour certains produits la mention "à consommer de préférence avant le..." Dans plusieurs cas, cette petite phrase sert à signaler une altération possible du goût et non un danger pour la santé. Cette mesure pourrait selon eux aider à réduire le gaspillage : 89 millions de tonnes par an en Europe.
Cette mention serait trop souvent confondue par les consommateurs avec l’avertissement avec "à consommer jusqu’au..." qu’il faut respecter pour des questions de sécurité alimentaire. Six États membres se sont prononcés en faveur d’une limitation de l’usage de cette mention.
"Il y a déjà certains produits pour lesquels, il n’existe plus d’indication ou de date. C’est le cas du vinaigre, du sel de cuisine, du sucre, etc. Cette liste serait étendue à d’autres produits comme le café, le couscous, l’eau en bouteille", rappelle Chris Moris, directeur général de la Fédération de l’industrie alimentaire.
Une fois la date d’utilisation optimale dépassée, le produit n’est pas toxique. Mais les banques alimentaires sont invitées à une certaine prudence.
La mention "à consommer de préférence avant" n’a "rien à voir avec la santé, mais avec la qualité [du produit], dont je pense que les consommateurs sont en mesure de juger par eux-mêmes", a souligné la ministre de l’agriculture néerlandaise, Sharon Dijksma, à l’origine de l’initiative avec la Suède.
La Commission européenne compte établir un groupe de travail pour réviser la liste de produits et identifier d’autres règles pour réduire le gaspillage. Les premières mesures pourraient être prises à la fin de 2015.
Selon la Banque mondiale, 35 % du gaspillage est lié au consommateur final, notamment dans les pays développés.