Aujourd’hui, le service de la sécurité de l’Etat (SBU) a annoncé que dix ressortissants russes affiliés à des services de renseignement ont été arrêtés et placés en détention en Ukraine.
Ces arrestations interviennent alors que le président russe Vladimir Poutine continue de réfuter l’implication de la Russie dans la crise ukrainienne. Pour prouver que Moscou est bel et bien derrière les troubles qui secouent actuellement l’Est de l’Ukraine, un porte-parole du service de la sécurité de l’Etat (SBU) a annoncé avoir démasqué et interpellé une dizaine d’espions russes.
"Nous avons dix Russes, avec des passeports russes, qui ont été placés en détention", affirme-t-il dans des propos relayés par Le Figaro. "Ils possèdent tous une expérience dans le domaine du renseignement", insiste le porte-parole, soulignant qu’une enquête est en cours afin de déterminer quel rôle auraient pu jouer ces agents secrets russes dans le conflit ukrainien.
A l’heure actuelle,
russes, américains, européens et ukrainiens se réunissent dans un climat d’extrême tension à Genève afin de tenter de trouver un consensus censé mettre fin aux hostilités. Les Etats-Unis, tout comme la
France, envisagent de durcir leurs sanctions contre la Russie en cas d’échec de la réunion quadripartite.
"Nous pourrons élever le niveau de sanctions s’il n’y avait pas de solution qui se dégageait" à Genève, prévient le président français François Hollande, à l’issue d’un tête-à-tête avec le premier ministre tchèque, Bohuslav Sobotka, ce jeudi 17 avril à l’Elysée. "Mais ce n’est pas notre volonté", ajoute-t-il.
Accusé par la Maison Blanche de s’immiscer dans les affaires intérieures de son voisin, le Kremlin s’en défend et se montre soucieux de la sécurité de la population russophone de l’Est de ce pays. "
Certaines délégations ont affirmé comprendre que l’Ukraine prévoit d’utiliser la force contre certains de ses citoyens. Ceux qui sont arrivés au pouvoir par un coup de force à Kiev ont choisi d’ignorer les demandes des habitants du sud-est de l’Ukraine", argumente l’ambassadeur russe aux Nations unies, Vitali Tchourkine, lors d’une
réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Du côté du gouvernement ukrainien, les revendications restent les mêmes : "Nous voulons que la Russie retire ses troupes des frontières Est de l’Ukraine. Nous demandons à la Russie de ne pas soutenir les activités terroristes des régions de l’Est de l’Ukraine. Nous voulons confirmer que la Crimée est une partie intégrante de l’Ukraine", martèle le ministre ukrainien des affaires étrangères, Andriy Deshchytsia, à la veille de la réunion à Genève.