Les dirigeants de la filiale de Facebook sont dépassés par les évènements déclenchés par l’application en Inde.
En Inde, des rumeurs sur WhatsApp indiquent l’existence d’un réseau d’enlèvement d’enfants. Pas moins de 27 personnes ont été lynchées à mort, soupçonnées de faire partie de ces trafiquants. "De l’Assam au Tamil Nadu, 27 individus ont été lynchés en un an", indique notamment The Indian Express, cité par Le Courrier International.
"Si l’explosion soudaine de rage meurtrière a parfois été spontanée, les circonstances entourant chaque affaire varient", analyse ensuite le quotidien, citant : la cause de la mobilisation, la composition de la foule qui a procédé à ces lynchages, du profil de la victime, de la façon dont ces ’fake news’ se sont répandues, et de la manière dont les autorités ont réagi.
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La Cour suprême indienne explique que les effets dramatiques de ces fake news sur WhatsApp vont "au-delà de la loi et des problèmes d’ordre public". D’où le combat entre le gouvernement Modi et la filiale de Facebook. Mercredi dernier, l’exécutif a demandé aux dirigeants de l’application de "prendre des mesures immédiates pour ne plus être l’instrument d’utilisateurs mal intentionnés".
WhatsApp a directement réagi en expliquant être "horrifié par ces terribles actes de violence", et estime que le problème nécessitait "une collaboration entre les entreprises de la high tech, la société civile et le gouvernement".
La société précise ensuite que sa messagerie est cryptée de bout en bout, et ainsi "il est impossible de contrôler la totalité des contenus" qui circulent sur ses canaux.
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