La Syrie a connu hier les combats "les plus violents" depuis le début de la révolte, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Dimanche soir, plusieurs quartiers de la capitale syrienne Damas ont été secoués par des violences les plus intenses depuis le début de la révolution. "Cela n’a jamais été aussi intense", affirme le président de l’OSDH Rami Abdel Rahmane. Le chef rebelle syrien a fait état des tirs de mortiers contre plusieurs quartiers dont Tadamone et Qadam, et certaines parties les plus "densément peuplées" de la ville.
"Les combats les plus violents se sont produits dans les quartiers de Tadamone, Kafar Soussé, Nahr Aïcha, Sidi Qadad. Les forces de sécurité tentent de reprendre le contrôle de ces quartiers mais n’y arrivent pas pour le moment", explique Rami Abdel Rahmane.
En une journée et dans la seule ville de Damas, les violences ont fait au moins 55 morts, dont 25 civils, 12 combattants rebelles et 18 soldats, selon l’OSDH, qui s’appuie sur un bilan transmis par un réseau de militants, dont des médecins et des avocats.
Ce lundi, les combats entre l’armée régulière et l’Armée syrienne libre (ASL) continuent de faire rage dans la capitale syrienne. Pour la première fois, des blindés et chars ont pris position près de Damas, où le pilonnage s’est intensifié en début d’après-midi, rapporte l’OSDH.
"C’est la première fois qu’il y a des blindés et des transports de troupe à Midane. Avant, les forces de l’ordre étaient dépêchées pour réprimer les manifestations, aujourd’hui, il y a des soldats engagés dans des combats", indique Rami Abdel Rahmane. "C’est la première fois qu’on voit des blindés équipés de mitrailleuses lourdes à Midane", confirme un autre militant sur place.
Plus de 17 000 personnes, en majorité des civils, dont des femmes et des enfants, ont été tuées en Syrie depuis le début de la rébellion contre le régime du président Bachar Al-Assad, en mars 2010, selon les organisations de défense des droits de l’homme.