Illustration - SIPA
Au Japon, une crèche privée oblige à ses salariés une rotation des mariages et des grossesses. L’une d’entre elle n’a pas respecté la règle et devait s’excuser.
Une salariée d’une crèche privée de la préfecture d’Aichi, dans le nord du Japon, a été blâmée par son employeur pour ne pas avoir suivi le planning de grossesse de la société. Les employées de l’entreprise doivent attendre leur tour pour se marier ou être enceinte.
L’époux de la réprimandée, qui est resté anonyme, a adressé une lettre ouverte dans le quotidien Mainichi Shimbun, pour dénoncer la situation. Comme le relate Slate qui a relevé l’information, le mari a écrit : "le directeur de la crèche où elle travaille avait déterminé un ordre dans lequel les travailleuses pouvaient se marier ou tomber enceinte, et selon une règle tacite, chacune devait attendre et ne pas prendre la place d’une employée plus haut placée".
Le couple s’est entretenu avec le directeur de l’établissement, et il devait s’excuser de cette grossesse. L’époux affirme aussi que sa femme a été réprimandée pour son "égoïsme". D’après le principal intéressé, cette situation prouve que le Japon reste "rétrograde".
Après la publication de l’article, ils ont reçu de nombreux soutiens, et plusieurs femmes ont témoigné de situations similaires. Ce genre de calendrier de planning est fréquent dans les sociétés qui emploient plus de femmes que d’homme.
Le journal nippone relate également le cas d’une femme de 26 ans dont la patronne lui a affirmé qu’elle ne pourra pas être mère avant 35 ans. Employée d’une entreprise de cosmétique, celle-ci et ses collègues avaient reçu un mail de planning des grossesses autorisées.
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