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Le président turc souhaite limiter les accouchements par césarienne, sauf en cas de nécessité médicale. L’objectif affiché : encourager les naissances naturelles et augmenter le nombre d’enfants par femme.
Par décret, Recep Tayyip Erdogan a interdit les césariennes dans les établissements de santé privés en Turquie. L’objectif est de favoriser les accouchements par voie naturelle. Les césariennes restent possibles uniquement si une urgence médicale est constatée.
Le chef d’État turc estime qu’un enfant par femme mènerait le pays vers une crise démographique. Deux enfants ne suffiraient pas à renouveler les générations. Il recommande donc aux femmes turques d’avoir au moins quatre enfants, voire cinq. Pour Recep Tayyip Erdogan, la maternité est au cœur du rôle des femmes dans la société. Il a d’ailleurs déclaré qu’une femme qui n’a pas d’enfants est "incomplète."
Le gouvernement a étendu sa campagne au-delà des discours officiels. Lors d’un match de football, les joueurs sont entrés sur le terrain avec une banderole qui prône l’accouchement naturel.
En Turquie, le taux de césariennes est très élevé, en partie à cause de la privatisation du système de santé. Les hôpitaux, soucieux de rentabilité, standardisent les procédures. Certaines femmes préfèrent la césarienne, qu’elles jugent plus rapide ou moins risquée. Pourtant, cette méthode présente des limites médicales. En 2000, le taux de fécondité en Turquie était de 2,5 enfants par femme. Aujourd’hui, il est tombé à 1,5, en dessous du niveau français.
Source : Rtl.fr