L’assaut contre les "chemises rouges" à Bangkok a provoqué des troubles dans le nord et le nord-est de la Thaïlande, où quatre sièges de gouvernement de province ont été incendiés et 13.000 personnes ont manifesté leur colère mercredi, ont indiqué les autorités jeudi.
BANGKOK (AFP) - L’assaut contre les "chemises rouges" à Bangkok a provoqué des troubles dans le nord et le nord-est de la Thaïlande, où quatre sièges de gouvernement de province ont été incendiés et 13.000 personnes ont manifesté leur colère mercredi, ont indiqué les autorités jeudi.
"Des militants +rouges+ ont défié l’état d’urgence qui a été déclaré dans 23 provinces, ainsi qu’à Bangkok", a indiqué Manit Wattansen, secrétaire permanent du ministère de l’Intérieur.
"Des incendies ont été allumés dans quatre sièges de gouvernement de province presque simultanément mercredi après-midi" et les bâtiments ont été sérieusement endommagés, a-t-il ajouté.
"Les autorités contrôlent la situation, mais il y a toujours des manifestations" à Lampang et Chiang Mai, deux villes touristiques, a précisé M. Manit.
De nombreuses "chemises rouges" sont originaires du nord et du nord-est, régions agricoles plutôt pauvres et bastions de l’ex-Premier ministre en exil Thaksin Shinawatra, né à Chiang Mai (nord).
M. Thaksin, un homme d’affaires, est accusé par le pouvoir de financer le mouvement et d’être responsable d’une bonne partie des violences ayant éclaté dans la capitale depuis deux mois.
Le porte-parole de l’armée, Sunsern Kaewkumnerd, a indiqué de son côté qu’un total de 13.000 manifestants s’étaient rassemblés dans 20 provinces mercredi soir, quelques heures après la reddition des leaders "rouges" à Bangkok.
"Il s’agit d’une réaction à la fin de la manifestation à Bangkok et je ne pense pas que cela continuera", a estimé Pairoj Saengpoowong, vice-gouverneur de la province de Chiang Mai.