Les Etats-Unis accusent le régime de Bachar Al-Assad d’être responsable d’une nouvelle attaque chimique lancée récemment en Syrie. Plusieurs morts et des dizaines de blessés par suffocation seraient à déplorer.
Selon Washington, la ville de Kfar Zeita, en Syrie, a été le théâtre d’une
attaque au gaz meurtrière en avril. L’administration américaine affirme disposer des éléments accablants pour les responsables du régime syrien, suspectés d’avoir utilisé contre les insurgés une substance chimique hautement toxique appelée ‘dichlore’.
"Nous avons des indications sur l’utilisation d’une substance chimique industrielle toxique" à Kfar Zeita, déclare la porte-parole du département d’Etat, Jen Psaki. "Nous examinons les allégations selon lesquelles le gouvernement est responsable", poursuit-elle.
D’après la Coalition nationale syrienne (CNS), organe politique de l’opposition syrienne, l’armée de Bachar Al-Assad aurait fait usage du chlore à l’état gazeux au moins à neuf reprises depuis le début de l’année, dont six durant le seul mois d’avril. Ces bombardements orchestrés à l’aide des hélicoptères gouvernementaux auraient fait plusieurs morts et des dizaines de blessés par suffocation, rapporte Le Monde.
L’utilisation d’
armes chimiques a été signalée principalement à Kafar Zita, un gros bourg situé non loin de Hama dans le centre du pays. Des experts américains examinent actuellement les éléments parvenus entre leurs mains afin de déterminer l’implication et la responsabilité du régime du président Bachar Al-Assad.
Connu sous le symbole chimique de CI2, le dichlore, un gaz de couleur jaune-verdâtre et à l’odeur âcre, avait été tristement célèbre pendant la première guerre mondiale sous l’appellation de bertholite. Une fois inhalé, le gaz chloré peut endommager les voies respiratoires et à forte dose, entraîner la mort par asphyxie, rappelle Le Monde.
Les
soupçons d’une nouvelle attaque chimique font surface en Syrie, pourtant le régime syrien s’était engagé à détruire son arsenal chimique en août dernier, à la suite d’une attaque perpétrée dans la plaine de la Ghouta, dans la périphérie de la capitale Damas.