Des mouvements de protestation ont eu lieu en Iran après le décès de Mahsa Amini le 16 septembre dernier. Un syndicat d’enseignants a lancé un appel à la grève.
Un syndicat d’enseignants a appelé à une grève de deux jours à partir de dimanche 23 octobre en Iran. Cette décision a été prise pour dénoncer la violente répression dans les écoles, relate Le Figaro.
A noter que la République islamique est secouée par des mouvements de protestation depuis la mort de Mahsa Amini. Cette Kurde iranienne de 22 ans a été interpellée par la police des mœurs à Téhéran pour infraction au code vestimentaire strict pour les femmes. Elle a perdu la vie trois jours après son arrestation.
Selon le dernier bilan de l’ONG Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo, la répression de ces manifestations a fait au moins 122 morts, dont au moins 23 enfants qui ont été tués par les forces de sécurité iraniennes. Des centaines d’autres auraient été blessés, détenus et torturés, selon le Comité des droits de l’enfant de l’ONU.
En raison de ces répressions violentes, le Conseil de coordination des syndicats d’enseignants iraniens a appelé jeudi à la mobilisation qui se traduira par deux jours de sit-in et de grève dimanche et lundi.
Dans un texte, publié sur Telegram, ils ont expliqué qu’ils seront présents dans les établissements scolaires, mais s’abstiendront d’entrer dans les classes.
Les enseignants n’ont pas manqué de pointer les agissements violents des forces de sécurité et des agents en civil dans les écoles avant de les accuser d’avoir tué plusieurs étudiants et enfants.
Selon eux, un grand nombre de leurs collègues ont été arrêtés alors qu’ils ne font l’objet d’aucune inculpation.
Le Conseil de coordination indique par ailleurs, soutenir le mouvement de protestation à travers le pays. "Les dirigeants doivent savoir que la communauté des enseignants iraniens ne tolérera pas ces atrocités et cette tyrannie", a-t-il réitéré.
Les enseignants ont enfin appelé à la libération inconditionnelle de tous les écoliers en détention et leur retour sur les bancs de l’école.
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