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Est-ce que la Palestine sera considérée comme un pays à part entière ? Emmanuel Macron a évoqué cette possibilité. L’état hébreu n’a pas attendu longtemps pour répliquer.
Le ministre des Affaires étrangères israélien, Gideon Saar, a qualifié une telle position comme une "récompense pour le terrorisme". Ses propos ont été relayés sur le réseau social X, où il a exprimé sa ferme opposition à une reconnaissance unilatérale.
Selon Gideon Saar, une reconnaissance unilatérale d’un État palestinien, même "fictif" dans le contexte actuel, constituerait un encouragement direct au Hamas. Selon le ministre israélien, ça serait "une récompense pour le terrorisme". Il juge qu’une reconnaissance sans accord négocié reviendrait à soutenir indirectement le Hamas. Selon lui, cette décision renforcerait les mouvements radicaux et compromettrait la stabilité régionale. Il considère cette prise de position comme une erreur diplomatique. Cette position ferme reflète l’opposition traditionnelle d’Israël à une reconnaissance unilatérale de l’État palestinien.
Le président français Emmanuel Macron a annoncé, lors d’un entretien avec l’émission "C à vous" diffusé le mercredi 9 avril, son intention d’avancer vers la reconnaissance d’un État palestinien dans les prochains mois, avec une possible échéance en juin. Cette annonce coïncide avec la perspective d’une conférence internationale coprésidée par la France et l’Arabie Saoudite à New York. Selon le chef de l’État français, cette démarche est une étape nécessaire.
L’ambassadeur d’Israël en France, Joshua Zarka, a également réagi à cette perspective sur franceinfo ce jeudi matin. "Parler de la création d’un État palestinien, aujourd’hui, quand la guerre continue, est de notre avis totalement irresponsable", a indiqué le haut fonctionnaire israélien. Ces réactions israéliennes montrent la profondeur des désaccords entre les deux nations sur cette question sensible.