Illustration - KONRAD K./SIPA
Singapour a procédé à sa première exécution depuis 2019. Un homme a été pendu mercredi 30 mars.
Des militants ont annoncé qu’un homme a été pendu mercredi 30 mars à Singapour. Il s’agit de la première exécution depuis 2019 dans le pays, rappelle Le Figaro. Sur Twitter, Kirsten Han, une militante locale contre la peine de mort, a affirmé cette nouvelle. Elle a confirmé qu’Abdul Kahar Othman, un Singapourien condamné à mort en 2015, a été exécuté mercredi matin. "‘Repose en paix’. Nous devrions tous avoir honte de ce que l’Etat a fait en notre nom aujourd’hui", a-t-elle lancé.
Un membre d’un groupe de soutien aux proches des condamnés à mort a confirmé auprès de la presse française que l’exécution a eu lieu. Elle a indiqué attendre que le corps arrive au cimetière musulman, car Abdul Kahar Othman faisait partie de la minorité musulmane de la ville.
Cet homme de 68 ans a été reconnu coupable de trafic d’héroïne en 2013 avant d’être condamné à mort deux ans plus tard.
Mardi, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a exhorté les autorités à renoncer à l’exécution. Dans un tweet, il a fait part de ses inquiétudes. "Nous sommes préoccupés par la recrudescence des avis d’exécution cette année", a-t-il noté.
Effectivement, Nagaenthran K. Dharmalingam, un Malaisien souffrant d’un handicap mental pourrait être pendu dans les prochains jours après le rejet de son appel mardi. Cette affaire a provoqué la polémique. L’Union européenne et le milliardaire britannique Richard Branson, ont vivement critiqué cette décision.
Singapour est l’un des pays les plus répressifs au monde en matière de stupéfiants. En 2019, 4 personnes ont été pendues. De nombreux groupes de défense des droits ainsi que des ONG appellent le pays à abandonner la peine capitale. Mais les autorités insistent que cette condamnation à mort reste un moyen de dissuasion efficace contre le trafic de drogue. Elle a contribué à faire de Singapour l’un des endroits les plus sûrs d’Asie.
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