Illustration - W.K. Youszai/AP/SIPA
Un terrible drame s’est produit au Baloutchistan, province du sud-ouest du Pakistan, mercredi 21 mai. Quatre enfants ont perdu la vie et trente autres ont été blessés dans un attentat-suicide contre un bus scolaire.
Un attentat-suicide a visé un bus scolaire transportant des enfants au Baloutchistan, province instable du sud-ouest du Pakistan, mercredi 21 mai. Comme le rapporte Le Figaro et Ouest France, quatre enfants ont été tués et trente autres blessés, selon des responsables locaux.
Le bus ciblé appartenait à une école "destinée aux enfants de militaires", d’après Yasir Iqbal Dashti, haut responsable de l’administration locale. "Selon les premières constatations, l’attaque a été menée par un kamikaze", a-t-il expliqué à la presse française.
Pour l’heure, l’attentat n’a pas été revendiqué. Toutefois, cette province est régulièrement visée par le groupe État islamique (EI-K) et l’Armée de libération du Baloutchistan (BLA).
Depuis le retour des talibans au pouvoir à Kaboul en 2021, les violences se sont intensifiées dans l’ouest du Pakistan, frontalier de l’Afghanistan. Islamabad a accusé son voisin de permettre à des groupes armés d’utiliser son territoire pour frapper le Pakistan.
Par ailleurs, ce pays a également pointé du doigt l’Inde, accusée de financer et armer les rebelles baloutches.
Selon les autorités pakistanaises, plusieurs attaques dans l’ouest ont été attribuées à des assaillants agissant pour le compte de "leurs maîtres étrangers ou à des supplétifs de l’Inde". Ces derniers jours, huit personnes, dont quatre paramilitaires, ont été tuées dans des explosions au Baloutchistan.
L’année 2024 a été la plus sanglante depuis près de dix ans au Pakistan, selon le Centre pour la recherche et les études sur la sécurité à Islamabad. Ces violences touchent principalement les provinces du Baloutchistan et du Khyber-Pakhtunkhwa, deux zones régulièrement ciblées par des groupes séparatistes ou extrémistes.
Plus de 1 600 morts ont été enregistrés, dont près de la moitié des soldats et des policiers. Depuis le début de l’année, plus de 240 personnes ont péri dans des attaques armées. La majorité des victimes sont des membres des forces de sécurité.
> A lire aussi : Affrontements nocturnes Inde-Pakistan, le bilan humain s’alourdit à 48 morts