La chef de la diplomatie de l’Union européenne Catherine Ashton a indiqué vendredi à Pékin avoir discuté avec les dirigeants chinois de la question des sanctions économiques contre l’Iran souhaitées par les Etats-Unis et l’UE.
PEKIN (AFP) - La chef de la diplomatie de l’Union européenne Catherine Ashton a indiqué vendredi à Pékin avoir discuté avec les dirigeants chinois de la question des sanctions économiques contre l’Iran souhaitées par les Etats-Unis et l’UE.
Lors d’un entretien avec le Premier ministre Wen Jiabao jeudi, "j’ai voulu spécifiquement renforcer le message selon lequel nous avons besoin d’une approche sur un double front" : la poursuite du dialogue assortie de sanctions, a déclaré à des journalistes la Haute représentante de l’UE aux Affaires étrangères.
"Les sanctions seules ne résoudront pas le problème mais pour résoudre le problème vous avez besoin de sanctions", a-t-elle estimé.
"La reconnaissance de sanctions est un élément important", a-t-elle aussi souligné.
Catherine Ashton a noté "qu’un certain nombre de messages étaient venus d’Iran au cours des derniers jours indiquant qu’ils (les Iraniens) voulaient commencer à discuter", alors que la menace de sanctions se renforce.
"Le sentiment que les sanctions pourraient se produire les a conduits à vouloir commencer à discuter (...) C’est une bonne nouvelle", a-t-elle ajouté, en se refusant à commenter la position chinoise.
Cependant, selon une source proche du dossier, la réponse chinoise a été "positive". Après la rencontre entre Catherine Aston et Wen Jiabao, "on a le sentiment qu’ils sont plus engagés vers un soutien des sanctions, si celles-ci sont +intelligentes+, efficaces, pas des sanctions énormes qui affecteraient la population", a indiqué cette source.
Les Etats-Unis, soutenus par les Européens et désormais la Russie, ont soumis un projet de nouvelles sanctions à l’ONU contre l’Iran qu’ils soupçonnent de chercher à se doter de l’arme nucléaire sous couvert d’un programme civil, ce que Téhéran dément.
La Chine, un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU dotés du droit de veto, a accepté d’en discuter mais apparaissait jusqu’à présent réticente à les approuver, disant continuer à privilégier le dialogue.
Mme Ashton est arrivée jeudi à Pékin à l’issue d’un sommet UE-Japon à Tokyo. Sa visite en Chine durant laquelle elle doit aussi rencontrer le président chinois Hu Jintao, la conduira vendredi à Shanghaï (est) où est inaugurée dans la soirée l’Exposition universelle.