Les premières conclusions de l’audit interne réalisé par le constructeur automobile japonais Nissan depuis l’arrestation de Carlos Ghosn ont été révélées, lundi 9 septembre.
Les enquêteurs ont terminé le rapport du grand audit interne réalisé par Nissan depuis l’arrestation de Carlos Ghosn. Les conclusions ont été présentées lundi aux membres du Conseil d’administration. Il s’avère que 35 milliards de yens de "malversations" (environ 300 millions d’euros) auraient été organisés par l’ancien PDG du groupe Renault-Nissan et son adjoint Greg Kelly. D’après le responsable du comité d’audit, Motoo Nagai, cité par plusieurs médias : "Sur cette somme, 210 millions d’euros ont été déboursés par Nissan et 84 millions ont été provisionnés, mais non payés".
Le constructeur automobile japonais a indiqué que la grande majorité des irrégularités étaient des rémunérations différées que Carlos Ghosn voulait se voir verser à son départ de la société. Des utilisations dites "à des fins personnelles" auraient été également listées dans les actifs de l’entreprise. Nissan évoque par exemple les 27 millions de dollars utilisés pour l’achat de résidences de Beyrouth et de Rio de Janeiro par M.Ghosn. Le rapport évoque également 750 000 dollars versés à la sœur de l’ancien dirigeant pour un "contrat de consultante fictif".
Nissan entend bien se voir rembourser une grande partie de ces sommes. Motoo Nagai a souligné : "Nous avons décidé d’engager toutes les procédures légales possibles". Carlos Ghosn n’aurait cependant pas été le seul à profiter de ce système. Le directeur général de Nissan, Hiroto Saikawa, a reconnu avoir touché une rémunération excédant ce à quoi il avait droit. Ce serait également le cas d’une demi-douzaine de cadres de l’entreprise. Dans les prochaines semaines, des comptes-rendus pourraient avoir lieu.
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