Pour aller combattre en Ukraine, Vladimir Poutine a annoncé la mobilisation de 300 000 réservistes. Une déclaration provoquant la polémique et des manifestations en Russie.
Après l’annonce de la mobilisation de 300 000 réservistes par Vladimir Poutine, plusieurs personnes ont souhaité quitter la Russie et de violentes manifestations ont eu lieu.
Le journal La Croix rapporte que samedi 24 septembre, Moscou a durci les peines encourues par les déserteurs, car le chef de l’Etat a signé des amendements. Ces derniers prévoient jusqu’à 10 ans de prison pour les militaires qui désertent ou refusent de combattre. Par ailleurs, le chef d’Etat a aussi signé une loi facilitant l’accès à la nationalité russe pour les étrangers qui s’engagent pour une durée d’au moins un an dans l’armée.
Malgré ces dispositifs, de nombreuses personnes ont manifesté dans tout le pays samedi. OVD-Info, une organisation spécialisée dans le décompte des arrestations a indiqué qu’au moins 710 personnes ont été interpellées dans 32 villes, dont près de la moitié à Moscou. Mercredi, près de 1 400 manifestants ont été arrêtés.
Un afflux important de voitures a été constaté samedi avec quelque 2 300 véhicules comptabilisés à un seul poste-frontière cherchant à se rendre en Géorgie. Les frontières avec le Kazakhstan et la Mongolie ont été également prises d’assaut par les Russes. Selon des témoins, il a fallu attendre plusieurs heures d’attente avant de pouvoir passer.
Pour le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, les informations faisant état d’un "exode" des Russes étaient "grandement exagérées".
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