Même si la situation à la centrale de Fukushima continue à inquiéter le monde entier, un espoir d’éviter la catastrophe nucléaire subsiste. Les mesures de refroidissement des réacteurs par l’eau entreprises hier semblent avoir fait baissé le niveau de radioactivité autour du réacteur n°1 de la centrale. Le rétablissement de l’électricité, envisageable ce vendredi, permettrait de faire redémarrer simultanément tous les systèmes de refroidissement des réacteurs. Le week end prochain sera décisif non seulement pour les millions de Japonais mais également pour le monde entier qui surveille de près l’évolution de la trajectoire des nuages radioactifs.
Depuis les explosions à Fukushima, un vent de panique souffle sur la planète entière. Après que des chercheurs ont démontré que les particules radioactives pouvaient atteindre l’Europe, d’autres scientifiques ont remarqué qu’un panache radioactif se dirige vers l’Amérique du Nord.
Sur la question d’un Tchernobyl 2, Thomas Houdré, le directeur des centrales nucléaires à l’Autorité de sécurité nucléaire, a déclaré qu’il y avait une grande différence entre les deux faits. En 1986, c’est la centrale qui a explosé mais pour Fukushima, les réacteurs ont été stoppés, ce sont les combustibles qui continuent à produire de la chaleur.
Il faut savoir qu’à l’air libre, ces combustibles dégageraient des effets radioactifs très importants. Or, depuis mercredi, les piscines de stockage du combustible nucléaire sont asséchées, l’urgence serait donc de les remplir le plus rapidement possible et de noyer les réacteurs.
Concernant la trajectoire des nuages radioactifs, rien ne peut être affirmé avec certitude. Selon les prévisions des spécialistes, " si les nuages circulent à une altitude supérieure à 1.500 mètres, et cela semble être le cas, le nuage peut faire le tour du monde ". Ils ont quand même annoncé qu’à cette distance, les risques pour la santé ne sont pas alarmants. Mais rappelons que les particules radioactives peuvent circuler pendant longtemps dans l’atmosphère avant de retomber sur Terre avec les précipitations par exemple.
Ce matin, l’espoir d’éviter une catastrophe nucléaire majeure renaît au Japon. Les opérations de refroidissement à l’eau menées jeudi ont contribué à faire baisser le niveau de radioactivité autour de la centrale. Aujourd’hui, le rétablissement de l’électricité dans les réacteurs n°1 et n°2 sera le principal objectif du personnel mobilisé. Cela permettrait de redémarrer les systèmes de refroidissement et d’écarter le risque d’une catastrophe nucléaire.