Le mouvement de contestation, né après la mort de la jeune Mahsa Amini, s’est intensifié ces derniers jours dans plusieurs villes de l’Iran. De leur côté, les autorités iraniennes ont promis qu’ils ne feraient preuve d’aucune indulgence vis-à-vis des manifestants.
Au total, 450 nouvelles arrestations ont été recensées dans le nord de l’Iran après l’interpellation de plus de 700 personnes ayant participé aux manifestations contre la mort de Mahsa Amini. La jeune femme de 22 ans est décédée le 16 septembre, trois jours après qu’elle a été arrêtée à Téhéran pour "port inapproprié de vêtements". "Lors des troubles de ces derniers jours, 450 émeutiers ont été arrêtés à Mazandaran", a déclaré le procureur général de la province, Mohammad Karimi, cité par l’agence officielle Irna. Selon le bilan des autorités ce samedi, 739 manifestants ont été arrêtés, dont 60 femmes à Guilan, province voisine de Mazandaran, dans le nord du pays.
Les autorités iraniennes restent très strictes au sujet du code vestimentaire des femmes notamment concernant le port du voile. Après le décès de Mahsa Amini, les manifestations se sont intensifiées dans plusieurs villes de l’Iran où les manifestants ont scandé des slogans hostiles au pouvoir, selon les médias locaux. "Au cours des derniers jours, des émeutiers ont attaqué des bâtiments gouvernementaux et ont endommagé des biens publics dans certaines régions de Mazandaran sous la direction d’agents étrangers", a indiqué le procureur général de la province, Mohammad Karimi.
Un bilan officiel non détaillé, incluant manifestants et forces de l’ordre, a fait état de 41 personnes tuées en dix jours de protestations. Un chiffre qui pourrait être revu à la hausse, car l’ONG Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo, a déclaré qu’il y a au moins 57 manifestants tués.
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