Manifestation en Birmanie : plus de 700 civils tués depuis le putsch

LINFO.RE – créé le 11.04.2021 à 20h31 – La rédaction

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Malgré la forte répression des forces de l’ordre, les opposants au coup d’Etat militaire en Birmanie continuent de manifester. Plus de 700 civils ont été tués depuis ce putsch.

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Plus de 80 tués à Bago

En Birmanie, plusieurs manifestations contre le coup d’Etat militaire ont eu lieu depuis le 1er février dernier. Malgré la forte répression des forces de l’ordre, les opposants continuent de se rassembler dans plusieurs villes du pays. Comme le rapporte le journal 20 Minutes, 82 personnes ont été tuées dans la répression d’une manifestation à Bago, près de Rangoun, vendredi 9 avril.

Des violents heurts à Tamu

Des affrontements meurtriers se sont également produits à Tamu (nord-ouest), près de la frontière avec l’Inde.
En effet, l’armée a essayé de démanteler des barricades érigées par des manifestants pour protéger leurs quartiers. Elle a tiré à balles réelles, tuant deux civils, selon une femme qui a assisté à cette triste scène.
En riposte, des manifestants ont lancé un engin explosif dans un camion de l’armée et une douzaine de soldats ont été tués, selon la même source. Cette femme craint ainsi une forte répression des forces de l’ordre, note Le Figaro.

Plus de 700 civils décédés

Depuis que l’armée a chassé du pouvoir la dirigeante civile Aung San Suu Kyi (toujours détenue au secret), la répression des opposants a provoqué la mort de 701 personnes. Ce chiffre a été émis après le décompte tenu par l’Association d’assistance aux prisonniers politiques (AAPP) alors que la junte fait état de 248 décès, selon un porte-parole vendredi.

Des sociétés boycottées

Malgré cette statistique, un appel à manifester ce dimanche 11 avril après coucher du soleil, à la lumière de torches, a circulé dans tout le pays.
A Mandalay (centre), deuxième ville du pays, une bombe a explosé devant la principale succursale de la banque Myawaddy, qui appartient à l’armée, dimanche matin.
Selon des médias locaux, un garde de sécurité a été blessé. Cette banque, sixième du pays, a été boycottée comme de nombreuses entreprises, contrôlées par l’armée depuis le putsch, formule Le Figaro Elle subit également la pression des clients pour pouvoir retirer de l’argent.