Riad Sarkis, un médecin libanais, a défendu une nouvelle méthode pour détecter le coronavirus à l’aéroport de Beyrouth par le biais des chiens renifleurs ayant reçu une formation spéciale.
Alors que plusieurs aéroports dans le monde ont déjà adopté la technique, celle de Beyrouth au Liban suit également la tendance. La méthode utilisant les chiens renifleurs est défendue par le médecin libanais Riad Sarkis, oncologue et professeur en chirurgie digestive. Les chiens "peuvent en effet détecter en quelques secondes une personne infectée par ce virus, y compris à un stade très précoce qui donnerait un test PCR négatif", a-t-il expliqué sur le récit de LCI. Il a, d’ailleurs, souligné le rôle du meilleur ami de l’homme dans les campagnes de dépistage du monde entier en attendant la construction d’une machine avec un nez électronique qui amplifie les odeurs 10 000 fois.
Riad Sarkis se consacre aujourd’hui à plein temps dans la lutte contre l’épidémie de coronavirus. Les résultats des recherches qu’il a menés avec l’école vétérinaire française de Maisons-Alfort ainsi qu’avec plusieurs laboratoires et universités étaient alors surprenants. Ils ont en effet conclu que les truffes hypersensibles de chiens renifleurs entraînés sont infaillibles, contrairement aux autres tests utilisés. La marge d’erreur des chiens renifleurs est "inférieure à 5 %" contre 30 % pour les tests PCR. Plus encore, cette technique est à la fois rapide et à moindre coût.
Pour procéder à la détection du coronavirus, une cloison a été installée dans une zone précise du terminal de l’aéroport de Beyrouth. Elle sert de séparation entre les animaux et les passagers. Ces derniers doivent alors prélever de la sueur sous leur aisselle avec un coton pour le placer ensuite dans un récipient en verre. Un chien va ensuite renifler le contenant placé à l’extrémité étroite d’un cône percé dans la cloison de séparation. "C’est une innovation extraordinaire car c’est la première fois que l’on démontre qu’un virus est capable de donner des effluves corporelles spécifiques", conclut Riad Sarkis.
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