La dernière brigade américaine de combat a définitivement quitté le territoire irakien jeudi 19 août.
Le départ des soldats américains a été fortement médiatisé aux Etats-Unis. Ainsi, les images de GI quittant l’Irak ont été largement diffusées pour marquer le succès de l’opération annoncée comme l’un des fers de lance de la campagne de Barack Obama.
Le soulagement a pu être lu sur le visage des soldats américains qui ont connu l’horreur pendant un conflit qui a duré 7 ans. Au total, 4 419 GI ont perdu la vie lors de cette guerre qui a vu l’éviction de Saddam Hussein du pouvoir. Par ailleurs, les Etats-Unis ont engagé près de mille milliards de dollars dans ce conflit sans compter les dépenses indirectes.
Quoiqu’il en soit, le départ des américains suscite l’inquiétude des observateurs qui doutent de l’efficacité des forces irakiennes dans la gestion de la situation sur place. Le général Babaker Zebari, chef d’Etat-major de l’Armée irakienne, a averti la semaine dernière que ce retrait total était prématuré. Selon lui, ses forces ne seront pas en mesure d’assurer pleinement la sécurité du pays avant 2020.
Toutefois, 50 000 soldats américains resteront encore en Irak après le 31 août pour une mission de formation et de conseil auprès de l’armée et de la police irakienne. Par ailleurs, Washington compte désormais sur des sous-traitants privés pour garantir la sécurité des diplomates dans le pays. Ainsi, le nombre des salariés des sociétés privées de sécurité devrait doubler pour atteindre les 7 000.