Après la proposition russe pour la mise sous contrôle international ou la destruction de l’arsenal chimique syrien, le Sénat américain a annoncé le report du vote sur la Syrie prévu mercredi.
« Ma préférence sur la Syrie a toujours été une solution diplomatique », a déclaré lundi soir le président américain Barack Obama qui affiche moins d’optimise qu’auparavant quant à un éventuel soutien du Sénat. Alors que ce dernier est prévu se prononcer ce mercredi sur la fameuse résolution autorisant le recours aux forces en Syrie, un nouveau report de date est intervenu hier soir.
« Je ne pense pas que nous ayons besoin de voter rapidement. Nous devons faire en sorte que le président ait l’opportunité de parler à tous les 100 sénateurs et aux 300 millions d’Américains », a indiqué hier le sénateur Harry Reid, chef de la majorité démocrate.
A en croire aux déclarations de la Chambre des représentants à majorité républicaine, le vote en question devra se faire dans les « deux semaines » à venir, une période assez longue pour permettre à la Russie d’écarter davantage la menace de frappes et pousser les occidentaux vers une résolution plus diplomatique. Hier, avec sa proposition, Vladmir Poutine a déjà réussi à imposer son jeu sur l’échiquier. Il a demandé à Bachar al-Assad de « remettre ses armes chimiques sous contrôle international et même de les détruire », rapporte le Parisien.
Si le régime syrien, qui a déjà « accueilli favorablement » la proposition russe, décide de se plier à cette résolution, les 52 indécis du Sénat américain pourraient tendre vers un NON. Selon Le Figaro, citant New York Times, sur les 100 parlementaires, seuls 23 sont favorables aux attaques contre la Syrie tandis que 25 autres ont déjà l’intention de voter contre.