Considéré comme le numéro deux d’Al-Qaïda, Abou Yahya al Libi aurait été tué par un tir de drone américain. Pour l’heure, les responsables américains refusent de confirmer la mort.
Selon le New York Times, reporté dans les lignes de Le Figaro, Abou Yahya al Libi aurait été victime, lundi matin d’un tir de drone américain dans le Nord-Waziristan, zone tribale frontalière de l’Afghanistan. L’action menée a également coûté la vie à sept activistes étrangers.
À Washington, on se refuse pour l’heure d’affirmer que Yahya al-Libi a bien été tué. Un responsable américain a déclaré au New York Times : « Il faudra du temps pour que les gens soient vraiment sûrs qu’il est mort ». Les responsables n’ont pas manqué en outre de confirmer qu’Abou Yahya al Libi était bien la cible de l’attaque.
Mais ce n’est pas la première fois qu’al Libi est visé par des raids militaires. Et déjà, il avait été déclaré faussement mort après une attaque de drone en décembre 2009.
Un chef militaire de la guérilla locale a d’ailleurs démenti son décès. « Il n’a pas été tué. Ce n’est pas la première fois qu’on annonce sa mort. Les américains subissent de lourdes pertes en Afghanistan et en sont réduits à de fausses informations », a-t-il affirmé.
De nationalité libyenne et âgé d’une quarantaine d’années, ce dignitaire stratège d’Al-Qaïda dont le véritable nom est Mohamed Hassan, un diplômé en Chimie et spécialiste des nouveaux médias, s’est rendu célèbre dans les rangs d’Al-Qaïda en s’évadant en 2005 d’une prison américaine en Afghanistan. Il est considéré comme le « General Manager » d’Al-Qaïda. Sa tête avait été mise à prix à 1 million de dollars.