Thibault Camus/AP/SIPA
Trois ans après l’arrestation de deux citoyens français en Iran, la France saisit officiellement la Cour internationale de justice.
Ce vendredi, la France a porté plainte contre l’Iran auprès de la CIJ. Comme l’a annoncé le ministre Jean-Noël Barrot, elle reproche à Téhéran d’avoir manqué à son devoir d’accorder la protection consulaire à deux ressortissants français encore détenus.
Selon les informations rapportées par le site Lefigaro.fr, Cécile Kohler et Jacques Paris, arrêtés en mai 2022 pour des accusations d’espionnage, sont enfermés à l’isolement à la prison d’Evine, à Téhéran. Selon Jean-Noël Barrot, leur détention s’apparente à de la torture, car les deux détenus sont privés de contact extérieur.
Début avril, le ministre des Affaires étrangères avait annoncé que la France envisageait de saisir la CIJ. Cette annonce, désormais concrétisée, a été saluée par les proches des détenus. La sœur de Cécile Kohler y voit un moment décisif dans le combat mené pour leur libération.
> A lire aussi : Paris alerte ses ressortissants de ne pas se rendre en Iran
La plainte a été déposée alors que des discussions sur le programme nucléaire iranien sont en cours en Turquie. La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne participent à ces discussions avec les représentants de Téhéran. Dans le même temps, plusieurs pays accusent l’Iran d’avoir recours à une"diplomatie des otages."
Cécile Kohler et Jacques Paris sont les deux derniers ressortissants français détenus en Iran. Leur compatriote Olivier Grondeau a été libéré en mars. Près d’une vingtaine de ressortissants occidentaux seraient encore emprisonnés dans le pays.