L’opération de sauvetage des mineurs chiliens ensevelis depuis 70 jours dans leur mine de San José a commencé dans la nuit de mardi à mercredi en présence du Président chilien Sebastián Piñera.
Le premier mineur à avoir surgi des entrailles de la terre fut Florencio Avalos, un contremaitre de 31 ans. Il est exactement minuit passé de 11 minutes dans le désert d’Atacama, au nord du Chili.
Son apparition a été saluée par une explosion de joie parmi l’assistance composée des familles des mineurs installées autour de la mine et de centaines de journalistes venus du monde entier. "Notre premier mineur est avec nous", s’est réjoui le Président Piñera devant une foule qui scandait "Chili ! Chili !". A sa descente de la nacelle baptisée Phénix à l’intérieur de laquelle il venait de parcourir les 625m le séparant de la surface, Florencio Avalos a été enlacé et embrassé par ses proches.
L’opération de sauvetage avait débuté une heure plutôt quand le premier des deux secouristes, un expert en sauvetage minier et un infirmier de la Marine, Manuel Gonzalez, est descendu dans la mine pour préparer les mineurs à bord de la nacelle Phénix treuillée par grue, aux couleurs du drapeau chilien. L’ordre de libération des 33 mineurs – 32 chiliens et 1 bolivien – a été établi selon leur aptitude physique et émotionnelle. Ceux qui sont considérés comme "les plus agiles" sortiront en premier pour faire face à d’éventuels imprévus. Ensuite suivront le groupe des "plus faibles" constitué d’une dizaine de personnes. Enfin, "les plus forts" regagneront la surface en dernier. Mario Sepulveda, 39 ans, Juan Illanes, 52 ans, et Carlos Mamani, le seul bolivien du groupe, ont été les suivants après Florencio Avalos à l’heure où nous mettons sous presse.
L’opération de sauvetage devrait prendre plus d’une journée selon les secouristes. Durant le trajet jusqu’à la surface, les mineurs ont été munis d’un bio-harnais qui mesurera en permanence leurs données médicales. Quant à leurs yeux, ils sont protégés des rayons ultra-violets par des lunettes spéciales de fabrication américaine.
A leur sortie, les mineurs devront subir des examens médicaux dans un hôpital de Copiapo pendant jours avant de retrouver leurs proches et vraisemblablement les médias nationaux et internationaux qui ont suivi avec entrain leur aventure souterraine depuis le 5 août jusqu’à cet "happy end".