Illustration - Valery Sharifulin/TASS/Sipa USA/SIPA
L’Iran poursuit sa montée en puissance militaire avec la présentation d’un nouveau missile balistique. Ce développement inquiète l’Occident, qui redoute une déstabilisation au Moyen-Orient.
Dimanche 4 mai, l’Iran a révélé un nouveau missile baptisé Ghassem Bassir, d’une portée annoncée de 1 200 kilomètres. Alimenté au propergol solide, cet engin est "la dernière réalisation iranienne en matière de défense." La télévision d’État a diffusé des images du lancement, en présence du ministre de la Défense, Aziz Nassirzadeh.
Ce dernier affirme que cette arme pourrait percer les systèmes de défense antimissile tels que le THAAD. Il a également rappelé la posture défensive du pays. "Si nous sommes attaqués et qu’une guerre est déclenchée contre nous, nous riposterons par la force et ciblerons leurs intérêts et leurs bases", a-t-il déclaré.
Pour de nombreux analystes occidentaux, ces essais ont une portée stratégique claire. Les missiles iraniens permettent désormais de frapper Israël, un adversaire historique de la République islamique. Les Etats-Unis, quant à eux, sont explicitement désignés comme des cibles potentielles par les autorités iraniennes, notamment à travers leurs bases dans la région.
Début février, Téhéran avait déjà présenté un autre missile d’une portée de 1 700 km. L’annonce d’Aziz Nassirzadeh intervient alors que des discussions discrètes entre l’Iran et les États-Unis ont repris à Oman depuis le 12 avril. Ces échanges portent principalement sur le nucléaire iranien.
Cependant, l’Iran refuse d’inclure son programme balistique dans les négociations. Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, de son côté, a récemment appelé à un accord qui empêcherait l’Iran d’enrichir de l’uranium et de développer des missiles balistiques.
Source : Francetvinfo.fr