En cette semaine sainte, des catholiques philippins continuent de s’autoflageller malgré l’interdiction de l’Eglise. Cette pratique est encore très courante dans le Nord du pays.
L’autoflagellation serait toujours pratiquée aux Philippines, notamment dans le Nord, où des hommes de certains courants catholiques s’affligent des souffrances physiques durant la période pascale pour " reconstituer le calvaire de Jésus ", rapporte Le Monde.
Dans le village de Mabalcat, dans la province de Pampanga, les hommes se mettent ainsi pied nu et se chargent d’imposantes croix. Ils s’autoflagellent ensuite "
jusqu’au sang " pour communier aux souffrances du Christ et expier, de cette manière, leurs péchés.
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On a l’impression que nos péchés sont ainsi lavés, et cela nous donne un sentiment de paix ", témoigne dans Le Monde un pratiquant.
La flagellation était utilisée comme moyen de torture du temps des Romains. Avant sa crucifixion, Jésus avait été soumis durant près de trois quart d’heure à ce supplice.
Le Figaro révélait également en 2010 que de son vivant, le pape Jean-Paul II se soumettait aussi à ce qu’il appelait comme pratique de la " théologie de la souffrance ". Citant des extraits du livre " Pourquoi il est saint " du Mgr Slawomir Oder, postulateur de la cause de béatification du pape polonais, le quotidien rapporte que " Karol Wojtyla se flagellait (…) avec une ceinture spéciale (…) qu’il utilisait comme fouet et qu’il apportait toujours à Castel Gandolfo ", sa résidence d’été.