Mark Basseley Youssef, le réalisateur du controversé film anti-islam, a été condamné hier à un an de prison pour violation de sa liberté conditionnelle dans une affaire de fraude bancaire.
Le tribunal de Los Angeles a prononcé mercredi 7 novembre un jugement contre l’auteur du fameux film « the innocence of muslims » - « l’innocence des musulmans » dans une toute autre affaire.
Mark Basseley Youssef, celui qui était à l’origine d’une vague de violences meurtrières dans les pays arabes, a été reconnu coupable d’avoir utilisé de fausses identités, en violation de sa liberté conditionnelle. L’homme de 55 ans se faisait appeler entre autres Nakoula Basseley Nakoula, selon des sources judiciaires américaines.
Quatre chefs d’accusation ont été retenus contre lui, tandis que quatre autres ont été abandonnés en vertu d’un accord qu’il passé avec le bureau du procureur. Durant son audition, Mark Basseley Youssef aurait admis avoir inventé plusieurs pseudonymes notamment pour obtenir un permis de conduire californien.
De telles pratiques constituent une violation de sa liberté conditionnelle, raison pour laquelle le tribunal fédéral de Los Angeles l’a condamné à un an de prison, une peine assortie de quatre ans de contrôle judiciaire.
Le ‘cinéaste’, présenté comme un récidiviste, avait déjà été condamné en 2010 à 21 mois de prison pour avoir ouvert plusieurs comptes bancaires et cartes de crédit sous de fausses identités.
La condamnation du réalisateur américain n’a aucun lien avec la controversée vidéo anti-islam, mais l’accusation n’a pas manqué d’en faire un argument lors de la plaidoirie pour prouver sa "propension récurrente à la tromperie".
"Sa tromperie a causé un préjudice réel à certaines personnes", affirme le procureur-adjoint Robert Dugdale au cours de son réquisitoire. Selon lui, Mark Basseley Youssef avait "trahi" les acteurs du film en leur cachant notamment qu’il venait de sortir de prison.
Youssef avait été arrêté le 27 septembre à la suite d’une vague de violences suscitée par son film sur Mahomet dans le
monde musulman. Le film, produit aux Etats-Unis, a déclenché une série d’émeutes anti-américaines qui ont fait plus de 50 morts, dont l’ambassadeur américain en Libye.
Source : Le Nouvel Observateur