L’émissaire américain George Mitchell a achevé jeudi une nouvelle série de discussions avec Israël et les Palestiniens dans le cadre des pourparlers de paix indirects entre les deux protagonistes, a-t-on appris de source diplomatique américaine.
JERUSALEM (AFP) - L’émissaire américain George Mitchell a achevé jeudi une nouvelle série de discussions avec Israël et les Palestiniens dans le cadre des pourparlers de paix indirects entre les deux protagonistes, a-t-on appris de source diplomatique américaine.
M. Mitchell s’est entretenu le matin à Jérusalem avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, au lendemain d’une rencontre à Ramallah en Cisjordanie occupée avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
Il devait quitter la région dans l’après-midi.
Aucun détail n’a été donné de sources officielles israélienne ou palestinienne sur l’évolution des discussions ni sur la date d’une éventuelle prochaine mission de M. Mitchell.
Selon la radio militaire israélienne, M. Netanyahu devait présenter une liste de "gestes de bonne volonté" à M. Mitchell, mais qui ne seraient appliqués qu’en fonction des progrès réalisés dans les discussions.
Parmi ces gestes figurent la libération de détenus palestiniens, le transfert du contrôle de nouveaux secteurs et localités de Cisjordanie à l’Autorité palestinienne, la levée de quelques-uns des centaines de barrages routiers de l’armée en Cisjordanie ainsi qu’un feu vert de principe à la construction d’une route de près de 3 km devant relier Ramallah à Rawabi, une ville nouvelle que les Palestiniens veulent ériger dans ce secteur.
Mais le bureau de M. Netanyahu n’a pas fait état d’une proposition en ce sens après l’entretien, se bornant à annoncer la fin de la rencontre.
Ces négociations, dites "de proximité", ont été lancées le 9 mai dans un climat de scepticisme général et doivent durer quatre mois pendant lesquels M. Mitchell effectuera des navettes entre Jérusalem, Ramallah et Washington.
M. Netanyahu s’est déclaré à plusieurs reprises favorable à un passage rapide des discussions de "proximité" à des négociations directes, seul moyen selon lui de parvenir à un accord.
Les Etats-Unis s’efforcent depuis plusieurs mois de relancer le processus de paix, gelé depuis décembre 2008 après l’offensive israélienne contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza.
Mais à peine commencés, les pourparlers indirects ont achoppé sur le contentieux des colonies juives, Israël refusant de s’engager à un gel de la colonisation à Jérusalem-Est annexée.
Les discussions avaient d’ailleurs connu un faux départ en mars après l’annonce par Israël de la construction de 1.600 nouveaux logements dans un quartier de colonisation à Jérusalem-Est.
L’annexion de Jérusalem-Est par Israël en 1967, suivie par des constructions massives dans de nouveaux quartiers de colonisation, n’a jamais été reconnue par la communauté internationale.
Les Palestiniens, qui affirment avoir reçu des "garanties" des Etats-Unis concernant la colonisation avant de se lancer dans des pourparlers indirects, veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de leur futur Etat.