La libération de la jeune Française Clotilde Reiss, retenue depuis dix mois à Téhéran, n’est pas liée à celle de l’ingénieur iranien, Majid Kakavand, rentré dans son pays après le refus de la France de l’extrader vers les Etats-Unis, a affirmé dimanche un porte-parole iranien.
TEHERAN (AFP) - La libération de la jeune Française Clotilde Reiss, retenue depuis dix mois à Téhéran, n’est pas liée à celle de l’ingénieur iranien, Majid Kakavand, rentré dans son pays après le refus de la France de l’extrader vers les Etats-Unis, a affirmé dimanche un porte-parole iranien.
"La libération de Melle Rice n’a rien à voir avec celle de Kakavand", l’ingénieur iranien Majid Kakavand, a dit le porte-parole des Affaires étrangères iraniennes, Ramin Mehmanparast, cité par l’agence de presse Fars.
"La justice a examiné son cas et elle a été autorisée à partir conformément au verdict", a simplement dit le porte-parole.
Retenue à Téhéran depuis juillet 2009 pour avoir participé à des manifestations anti-gouvernementales, Clotilde Rice a quitté dimanche matin l’Iran et doit arriver en milieu de journée à Paris où elle sera reçue par le président Nicolas Sarkozy.
La jeune Française a été autorisée à quitter l’Iran après un jugement samedi qui l’a condamnée à une amende.
Ce jugement est intervenu quelques jours après une décision de la justice française de refuser l’extradition vers les Etats-Unis de Majid Kakavand retenu en France depuis mars 2009 à la demande de la justice américaine. M. Kakavand a été libéré et il est retourné en Iran.
Paris et Téhéran ont toujours officiellement démenti tout lien entre ces deux affaires. Mais le président Ahmadinejad avait déclaré le 18 décembre que la solution de l’affaire Reiss dépendait "de l’attitude des dirigeants français".
Se félicitant de la libération de M. Kakavand, Téhéran avait déclaré le 11 mai espérer une "décision rapide" de la justice concernant Mlle Reiss.