En plein chaos après le séisme suivi d’un tsunami, l’Indonésie semble vouloir refuser les aides des étrangers.
Nombreuses sont les ONG qui pointent du doigt les autorités indonésiennes car elles empêcheraient les équipes étrangères de sauveteurs, à intervenir pour aider les habitants des Célèbes, victime d’un séisme et d’un tsunami. D’ailleurs, le bilan n’arrête pas de s’alourdir : plus de 2 000 morts - mais qui pourrait monter jusqu’à 5 000 - et 200 000 sinistrés.
À Jakarta ensuite à Bornéo, ce qui est loin des sinistrés, les membres de l’ONG française Pompiers missions humanitaires ont mis 5 jours pour rallier Palu, zone la plus touchée par ces catastrophes. L’équipe comprend un médecin, 2 infirmières et 4 sapeurs-pompiers. N’étant pas les bienvenus, ils ont dû revenir sur leurs pas alors qu’ils transportaient 160 kilos de médicaments.
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"On est repartis avec tous nos médicaments. Et on a croisé plusieurs ONG sur place qui étaient comme nous", déplore Mickaël Richomme, le chef de mission, sur Europe 1 en regrettant : "on aurait pu être utiles". L’équipe est revenue à Paris mercredi matin. En somme, elle a déboursé 15 000 euros pour cette mission avortée.
Les difficultés sont trop nombreuses pour le peu d’ONG ayant pu atteindre les zones touchés. Par exemple, elles ne peuvent pas entrer en contact avec les sinistrés sans l’accompagnement d’une ONG locale. En Métropole, Eric Zipper, président du Corps mondial de secours, a été obligé de renoncer à envoyer sa troupe en Indonésie.
"On est dans un pays qui veut montrer à sa population qu’il est tout-puissant. Qu’il est capable de porter seul l’aide à l’ensemble de sa population, et qui préfère qu’il n’y ait pas d’aide internationale", critique-t-il sur la station de radio francilienne.
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