Illustration - Sakib Ali/Hindustan Times/Shutte/SIPA
Un accident dramatique secoue la capitale indienne. Un immeuble qui hébergeait des migrants est tombé en ruines.
Le bilan provisoire fait état de onze morts, dont trois enfants, et de onze survivants extraits des décombres par les secours.
La catastrophe a eu lieu dans le nord-est de New Delhi en Inde, dans une zone peu encadrée sur le plan urbanistique. Ce secteur abrite principalement des travailleurs migrants venus de plusieurs États indiens, contraints de vivre dans des logements précaires. Dès les premières heures, les équipes de secours ont passé au crible les gravats dans l’espoir de retrouver d’autres victimes.
Selon les renseignements relayés par les médias sur place, le bâtiment doté de quatre étages, se serait effondré « comme un château de cartes ». La chaîne NDTV précise que « onze personnes ont été sorties vivantes par les équipes de secours, onze autres ont été déclarées mortes ». Les autorités locales confirment qu’aucune nouvelle victime n’a été identifiée dimanche matin.
Le Premier ministre Narendra Modi a exprimé sa peine « face à la perte de vies humaines ». La présidente Droupadi Murmu, installée à seulement 20 kilomètres du site, s’est dite bouleversée par le drame, notamment en raison de la présence de femmes et d’enfants parmi les victimes.
Mais au-delà de l’émotion, la polémique enfle. Kapil Mishra, ministre de Delhi, dénonce un laxisme lié à la corruption municipale. Il met en cause la gestion d’un parti rival, accusé de laisser proliférer les constructions illégales dans la capitale. Il réclame un recensement complet des bâtiments à risque et des sanctions immédiates.
Ce type d’effondrement n’est pas un cas isolé. À New Delhi, Bombay ou Calcutta, de nombreux immeubles non autorisés s’élèvent dans les zones urbaines densément peuplées. Ils hébergent souvent des familles pauvres qui, faute d’alternatives, s’y installent malgré les dangers.
L’effondrement de samedi confirme une faille structurelle persistante dans l’urbanisation rapide et non maîtrisée de l’Inde. Les autorités appellent à renforcer les contrôles et à protéger les populations les plus vulnérables.