Une nouvelle loi concernant la sécurité a été instaurée par la Chine à Hong Kong. Des arrestations ont eu lieu. L’ONU se dit "inquiète".
Une nouvelle loi a été imposée par la Chine à Hong Kong, cette semaine. Elle prévoit de punir la subversion, la sécession, le terrorisme et la collusion avec les forces étrangères. Le texte a été promulgué mardi 30 juin par le président chinois, Xi Jinping. Depuis mercredi, plusieurs arrestations ont eu lieu à Hong Kong en vertu de cette loi controversée sur la sécurité nationale, rapporte 20 Minutes. Cette situation inquiète les Nations unies.
Vendredi 3 juillet, le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme (HCDH) de l’ONU a fait part de ces désarrois par le biais de son porte-parole, Rupert Colville. "Nous sommes alarmés par le fait que des arrestations sont déjà effectuées en vertu de la loi, alors qu’il n’y a pas d’information complète sur la portée et la définition des crimes qu’elle a couvertes", a-t-il annoncé, lors d’un briefing virtuel.
En quelques jours, des centaines de personnes ont été appréhendées au nom de cette loi. "Nous sommes en train d’analyser très attentivement le contenu de cette nouvelle loi pour vérifier sa conformité avec les obligations internationales en matière de droits de l’Homme applicables à Hong Kong", a précisé le porte-parole.
Il a également relevé que la définition de certains crimes contenus dans la loi est floue et très générale, c’est pourquoi l’ONU avait "de nombreux motifs d’inquiétude".
En réponse au mouvement de contestation lancé en 2019 contre le pouvoir central dans l’ancienne colonie britannique, le régime communiste de Pékin a imposé ce texte à Hong Kong.
Selon ses détracteurs, cette loi est très controversée car celle-ci viole le principe : "un pays – deux systèmes", censé garantir à l’ancienne colonie des libertés inconnues ailleurs en Chine.
Par ailleurs, les autorités hongkongaises ont prononcé, vendredi, la première inculpation en vertu de cette loi. Il s’agit d’un homme de 24 ans qui a été accusé d’avoir précipité sa moto sur un groupe de policiers. Ce fait s’est déroulé lors de la manifestation contre ce texte. Selon la police, le jeune homme a été inculpé "d’un chef d’accusation d’incitation à la sécession, et d’un chef d’accusation d’activité terroriste".