C’est depuis Moscou que Vladimir Poutine s’est exprimé ce samedi.
En réponse à l’annonce de la volonté de Londres d’envoyer des munitions à uranium appauvri à l’Ukraine, Moscou menace de déployer des armes nucléaires « tactiques ». Le Kremlin a assuré que "La Russie, bien sûr, a de quoi répondre" si son adversaire en recevait. "Nous avons, sans exagérer, des centaines de milliers d’obus de ce type. Nous ne les utilisons pas pour le moment", a-t-il souligné.
Au cours d’une intervention télévisée, le chef d’Etat russe a annoncé avoir convenu avec le président Loukachenko d’installer "des armes nucléaires tactiques en Biélorussie sans violer le régime de non-prolifération". Pour mettre en exergue cette coopération bilatérale, le locataire du Kremlin a affirmé avoir " déjà aidé nos collègues bélarusses et équipé leurs avions (...) sans violer nos engagements internationaux en matière de non-prolifération des armes nucléaires. Dix avions sont prêts à utiliser ce type d’arme".
Le président russe a alors annoncé la construction du centre de stockage d’armes nucléaires tactiques en Biélorussie qui s’achèvera d’ici le 1er juillet.
Avant la fin de la construction d’un entrepôt spécial pour les armes nucléaires tactiques, les autorités russes prévoient de former les équipages dès le 3 avril.
Pour défendre son projet, Vladimir Poutine a mis en avant la pratique des Américains. "Les États-Unis font cela depuis des décennies. Ils déploient depuis longtemps leurs armes nucléaires tactiques sur le territoire de leurs alliés", a-t-il rappelé.
(Figaro)