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Mercredi, un incident majeur a perturbé la cérémonie de lancement d’un navire de guerre nord-coréen à Chongjin, dans le nord-est du pays.
Le destroyer de 5 000 tonnes a subi des dommages importants au niveau de sa structure, compromettant son équilibre, selon l’agence d’État KCNA. Le dirigeant Kim Jong Un, présent sur place, a qualifié l’événement d’"acte criminel" dû à une "négligence totale".
Kim Jong Un a promis des mesures disciplinaires strictes. Il a pointé du doigt l’"inexpérience du commandement" et des "erreurs irresponsables". Ces fautes seront abordées lors de la réunion du Comité central du Parti prévue le mois prochain, a précisé KCNA.
Le lendemain de l’incident, la Corée du Nord a lancé plusieurs missiles de croisière vers la mer de l’Est, également appelée mer du Japon. L’annonce a été faite par l’état-major interarmées sud-coréen, sans préciser le nombre exact de missiles.
Le destroyer endommagé pourrait appartenir à la même classe que le Choe Hyon, navire de guerre de 5 000 tonnes dévoilé récemment. Ce dernier serait équipé d’armes de pointe et pourrait entrer en service début 2026. Des experts, cités par la presse française, estiment qu’il pourrait être armé de missiles nucléaires tactiques à courte portée, bien que la miniaturisation de ces armes ne soit pas encore prouvée.
D’après Ahn Chan-il, chercheur et ancien réfugié nord-coréen, la construction du navire aurait bénéficié de l’aide russe. En échange, Pyongyang aurait envoyé des soldats en soutien à la guerre en Ukraine. Il suppose également que la date du lancement aurait été partagée avec Moscou. La Corée du Nord a confirmé en avril l’envoi de troupes en Russie
Les liens entre les deux pays semblent se resserrer. Une première route terrestre entre la Corée du Nord et la Russie est en cours de construction, selon les informations relayées par KCNA.