Jehad Alshrafi/AP/SIPA
Les bombardements s’intensifient à Gaza, provoquant de lourdes pertes humaines. Face à l’inaction des politiciens, les ONG dénoncent une situation intenable.
La bande de Gaza a été frappée par une nouvelle vague de bombardements ce mercredi. D’après la Défense civile palestinienne, au moins 80 personnes ont perdu la vie en une seule journée, dont 59 dans le nord du territoire. Ce chiffre pourrait encore grimper. Pendant ce temps, le président palestinien Mahmoud Abbas a accusé Israël d’alimenter ce conflit pour des motifs personnels et a exhorté la communauté internationale à imposer un cessez-le-feu immédiat.
Face à l’urgence de la situation actuelle dans la bande de Gaza, les principales ONG humanitaires s’alarment. Médecins du Monde, Oxfam et Médecins Sans Frontières alertent sur le risque imminent d’une famine généralisée dans l’enclave palestinienne. Selon Mahmoud Isleem, coordinateur de Médecins du Monde France, l’accès à la nourriture est en train de s’effondrer. Il réclame des corridors humanitaires urgents et sans conditions, soulignant que les prochains jours seront cruciaux pour des milliers de civils.
Dans un communiqué, Médecins Sans Frontières accuse Israël de rendre la survie impossible pour les Gazaouis. L’ONG évoque une hausse alarmante des cas de malnutrition, des hôpitaux en ruine, privés de médicaments, et des stocks de carburant quasi vides. Le blocus en place depuis début mars empêche tout acheminement d’aide. "Nous assistons en direct à la création des conditions pour une éradication des Palestiniens à Gaza", a dénoncé l’ONG dans le document relayé par Le Figaro. L’organisation rejette aussi la proposition américaine de confier la distribution de cette aide à une structure contrôlée par Israël, la qualifiant de tentative de contournement des institutions humanitaires.
Pour la première fois, l’Italie rompt avec sa réserve habituelle. Giorgia Meloni, présidente du Conseil, a évoqué une crise humanitaire "injustifiable" devant les parlementaires italiens. Bien que soutien déclaré d’Israël dans son combat contre le Hamas, elle critique ouvertement les derniers choix politiques de Tel-Aviv. Elle rappelle l’importance du respect du droit international humanitaire et dénonce les souffrances infligées à la population civile.
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