Gabrielle CEZARD/SIPA
Le président français Emmanuel Macron hausse le ton face au blocus imposé à Gaza. Il exige des mesures immédiates pour sortir de l’impasse humanitaire.
Lors d’une intervention ce lundi 9 juin, Emmanuel Macron a condamné avec force le blocus humanitaire imposé à Gaza. Le chef de l’Etat a qualifié cette situation de "scandale" et de "honte". Il a alors renouvelé son appel à un cessez-le-feu et à la libération des otages. Le président français a également exigé la réouverture des couloirs humanitaires. Il a par ailleurs affirmé que la France est "vigilante" et qu’elle reste "aux côtés de tous ses ressortissants lorsqu’ils sont en danger", en réaction à l’interception par Israël d’un bateau transportant plusieurs militants, dont six Français.
Le voilier, intercepté dans la nuit de dimanche à lundi, transportait douze militants venus d’Europe et d’Amérique du Sud. Parmi eux figuraient la militante écologiste suédoise Greta Thunberg et l’eurodéputée franco-palestinienne Insoumise Rima Hassan, rapporte BFMTV. Parti d’Italie le 1er juin, le bateau tentait de rejoindre Gaza avec de l’aide humanitaire. Après son arraisonnement, il a été conduit jusqu’au port d’Ashdod. Le Quai d’Orsay a immédiatement demandé à exercer sa protection consulaire. Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a précisé que Paris avait exigé le respect des droits des passagers.
En réaction à cette opération, des milliers de personnes ont défilé à travers tout le pays. La France insoumise a évoqué près de 150 000 manifestants sur l’ensemble du territoire, dont 50 000 à Paris. La préfecture de police, elle, a avancé le chiffre de 8 000 pour la capitale. Environ 200 rassemblements ont eu lieu dans tout le pays.
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