Un crâne a été découvert, bien conservé, après des siècles au fond d’un puits. Il s’ajoute à la liste des fossiles ne coïncidant pas avec l’histoire de l’origine de l’espèce humaine.
Le crâne de l’"Homme dragon" a été retrouvé au début des années 1930, peu avant l’invasion japonaise dans le nord-est de la Chine. Chris Stringer, paléoanthropologue au musée d’histoire naturelle de Londres, a indiqué que la taille du crâne était inhabituelle, puisqu’il est énorme. Une étude publiée dans la revue The Innovation a soutenu que ce trésor appartient à une nouvelle espèce humaine, de l’Homo longi ou "l’"Homme dragon".
Deux autres études ont révélé que ce crâne appartenait à une personne décédée il y a au moins 146 000 ans. Il s’agirait d’un homme du fait de ses caractéristiques anatomiques plus ancestrales. "C’est un fossile spectaculaire", a témoigné María Martinón-Torres, directrice du centre national de recherche sur l’évolution humaine de l’Espagne. "Je ne suis pas sûre qu’il soit très différent des autres groupes déjà connus", a-t-elle toutefois souligné.
Comme le rapporte le site nationalgeographic.fr, tous les scientifiques et experts ne valident pas l’"Homme dragon" sur l’arbre généalogique des hominidés. Mme Buck a expliqué que de nombreuses caractéristiques propres à ce crâne révèlent une question d’échelle que de traits distincts.
Selon Bence Viola, paléoanthropologue à l’université de Toronto, il serait préférable de grouper le nouveau crâne à H. daliensis que d’en inventer un autre. "On assiste déjà à une certaine augmentation du nombre de noms d’espèce en anthropologie", a-t-il ajouté.
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