Dimanche 18 juillet, deux kamikazes sont parvenus à tuer 48 membres de la milice Sahwa, composée d’anciens insurgés ralliés depuis fin 2006 aux forces irakiennes et américaines. Ces attentats interviennent justement au moment où les Etats-Unis réduisent leur contingent dans le pays. Actuellement composé de 74 000 hommes, le contingent doit être ramené à 50 000 au 1er septembre.
Depuis samedi, une base militaire irakienne recevait des miliciens sunnites, les Sahwa, venus toucher leur salaire dans une base militaire Radwaniya, à 25 km à l’ouest de Bagdad. Les Sahwa sont des ex-insurgés ralliés à la lutte contre Al-Qaïda. Selon une stratégie américaine qui consiste à les enrôler, ces miliciens ont joué un rôle clé dans la baisse des violences en Irak. Depuis, ils sont alors devenus les cibles privilégiées d’attentats en tout genre dont ceux de dimanche. Ainsi, ils étaient plus de 150 Sahwa à faire la queue pour recevoir leur paie devant la base militaire quand un kamikaze s’est fait exploser. La déflagration a fait 45 morts et 46 blessés. Il s’agit de l’attentat le plus meurtrier en Irak depuis le 10 mai, quand 4 voitures piégées avaient explosé sur le parking d’une usine de textile de Hilla, à 95 km au sud de Bagdad, à la sortie des ouvriers. Le bilan : 53 morts et 157 blessés.
Deux heures après l’attentat de Radwaniya, un autre insurgé a fait irruption au QG des Sahwa à Qaim, une localité de la province d’Anbar, près de la frontière syrienne. Il a ouvert le feu sur les personnes se trouvant à l’intérieur. Les locataires des lieux ont riposté, blessant le terroriste. Ce dernier a ensuite fait exploser la charge qu’il portait au moment où les Sahwa se rassemblaient autour de lui. 3 autres combattants ont été tués durant cette attaque et 6 autres ont été blessés.
Ces derniers jours ont été particulièrement sanglants en Irak. La semaine dernière, au moins 70 personnes ont été tuées en trois jours à Bagdad dans des attentats contre un pèlerinage chiite.